P. Vincent Leclerc, a.a. |
Retardé par une difficulté de visa, le Père Benoît GRIERE s’est rendu à
Kinshasa du 8 au 15 mai 2016. Sa visite était très attendue, l’accueil fut
cordial et fraternel. Le Père Benoît était accompagné du Père Thierry KAMBALE,
vicaire provincial d’Afrique.
Le Supérieur général s’est entretenu personnellement avec les trois
formateurs et la quasi-totalité des frères étudiants. Pour chaque frère, cet
échange a permis d’évoquer les aspects positifs de son expérience sans taire
pour autant les inévitables difficultés.
Au cours d’une assemblée qui a duré plus de deux heures, le Père Benoît
a souligné le dynamisme et la ferveur de la communauté, sa bonne tenue et
l’amélioration de sa vie économique. Il a encouragé chacun à plus de confiance
et de fraternité, en relevant les défis de l’interculturalité et
l’internationalité du théologat. Cette maison a désormais le devoir de se
maintenir sur de bons rails. « La congrégation ne reviendra pas en arrière » a
prévenu le Père Benoît.
Il a ensuite visité le « chantier » de BIBWA. Le choix du lieu de ce
futur postulat en périphérie de la ville est-il judicieux ? L’endroit est
isolé, insalubre et dangereux. Il faudra attendre avant d’envisager le
déménagement.
Devant l’ensemble des religieux de la région de Kinshasa dont il a
encouragé le développement d’un projet apostolique cohérent, le Père Benoît a
demandé que l’emporte toujours plus un vrai projet communautaire apostolique
sur une ambition qui se limiterait à un programme personnel d’études. Pour
progresser dans la découverte de l’autre, il s’agit aujourd’hui de fuir
l’ethnocentrisme (la tendance à considérer sa culture d’origine comme la seule
référence possible). Pour cela, il a appelé chacun à une plus grande maturité
humaine et spirituelle.
Cette visite a permis au Père Général de partager, en tout, les conditions de
vie des religieux : les coupures d’électricité fréquentes à Kinshasa, les
embouteillages mais surtout les aspirations d’une jeunesse désireuse de
s’établir toujours davantage dans la fidélité au Christ et le charisme
d’Emmanuel d’Alzon. Voir plus large et reprendre confiance en l’avenir, mieux
comprendre certains blocages du moment et les dépasser, et surtout rendre grâce
à Dieu pour le chemin sur lequel il nous a placés. La région de Kinshasa sort
de cette visite redynamisée. Indéniablement elle fut l’un de ses moments riches
qui nous est donné de vivre en Assomption !
Père Vincent
LECLERCQ, a.a.
[1] Quelques
chiffres : En 2015-2016 la maison Emmanuel d’Alzon de Kinshasa compte
quarante-quatre religieux de 6 nationalités différentes et provenant de 3
Provinces : Afrique, Europe et Madagascar. 14 fréquentent l’Institut Supérieur
Saint Eugène de Mazenod, 19 l’Université Saint Augustin, 4 l’Université
Catholique du Congo, 1 l’Institut Supérieur Technique Pédagogique de Kinshasa
et 1 l’Université Pédagogique Nationale.
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