13 avril 2020

L'inattendue célébration pascale en communauté E. D'ALZON de Kinshasa


Fr Zéphirin, a.a.
Chaque année, en Église, nous avons la grâce et la joie de célébrer la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ dans les conditions normales. Mais hélas, cette année 2020, les choses ont brusquement changées suite à l’avènement de la pandémie appelée coronavirus qui est venue tout désorganiser jusqu’à plonger l’humanité dans un grand désastre.

En effet, plusieurs pays du monde sont frappés par cette pandémie. Des morts, on en compte par milliers. Du coup sont apparues des expressions rares dans le langage courant : couronne à virus, Kulunavirus, confinement, mise en quarantaine, restez chez vous, garder la distance, etc. Le style de vie des hommes et des femmes a complètement changé suite aux mesures de prévention imposées par les chefs d’États de nombreux pays du monde.

On assiste à une longue liste d’interdiction : Interdiction de sortir, de s’embrasser, d’aller à l’université, à l’église, à la plage, au stade, de se moucher comme d’habitude, etc. Bref, il faut vivre avec précaution et surtout faire attention à son environnement, à ses gestes, à ses habitudes de vie. Le monde est en désarroi, les médecins tâtonnent ; d’autres crient au secours parce que débordés par les malades.

Au Congo-Kinshasa par exemple, ce fut le 19 mars que les églises, les écoles et certaines activités à caractère public ont été suspendus sur ordre du président de la République. Une chose que je n’avais jamais imaginée dans ma vie ! Tout le monde n’en revient pas.

Mais enfin, nous voilà tenus à la gorge par une réalité dont nous ne connaissons la fin. Le nombre de victimes de ce virus ne fait qu’augmenter du jour au jour dans plusieurs pays. Oui, nous devrions apprendre à nous humilier et reconnaître que notre science est limitée dans certaines circonstances.

Certains leaders des églises de réveil voient dans cette situation la fin des temps. Ils disent avoir reçu des révélations de la part de Dieu que la fin du monde serait en train de s’accomplir et que le Covid-19 en est un des signes visibles ! Ont-ils raison ? Comment croire à leur prophétie ?

Cependant, au-delà de considérations sanitaires, nous avons eu à célébrer avec faste, en communauté Emmanuel d’Alzon la veillée pascale et le dimanche de la résurrection du Seigneur. Durant la célébration de la veillée pascale, le père Michaël Tsongo a invité l’assemblée à s’appuyer sur Jésus ressuscité et de faire en sorte que ceux qui le cherchent le trouvent et ressuscitent avec lui. Il nous a invités à porter désormais la lumière du Christ et à la laisser éclairer nos ténèbres. C’est avec la résurrection du Seigneur que se réalise la plénitude de la révélation divine, a-t-il conclu.

Quant au dimanche de la résurrection du Seigneur, nous l’avons célébré avec un engouement sans pareil. L’eucharistie a été présidée par le Père TSHIAMALA KATALAYI François, Supérieur régional des Augustins de l’Assomption de Kinshasa. Elle a connu la concélébration des Pères Michaël Tsongo, Alain Thomasset, Oswald Linalyogha, Aristide Kataliko, Faustin Watevirwe et Aymard Kishindo. Dans son homélie, le Père François a convié les participants à célébrer la victoire du Christ sur la mort. La vie nouvelle nous est donnée par le Christ.

En fait, célébrer le mystère du tombeau vide est une œuvre de ceux qui ont la foi et l’espérance. Comme Marie Madeleine, Jean et Pierre, nous devons courir au-devant du Christ pour aller à sa rencontre. La foi de Jean est fondée sur la mémoire des paroles du maître, l’espérance de Pierre à retrouver le pardon de son reniement et l’amour de Marie incite celle-ci à se rendre de grand matin au tombeau. Toutes ces attitudes sont pour nous nécessaires à témoigner du Ressuscité avec certitude, a-t-il ajouté. 

Bien plus, dans cette action de grâce, 11 frères ont été institués lecteurs. Il s’agit des frères Mukendi Marcel, Kitsakulende Gaston, Sekeravithi Justin, Yalamize Eric, Tariko Ferdinand, Kahumula Jacques, Nganga Fabrice, Mastaki Théodard, Rakotoniana Justin, Rafanomezantsoa Marie Joseph, Rakotonomenjanahary Armain ; alors que Augustin, Gnom Pirre, Sabwira Jean-Marie Vianney, Siwathula Anicet, Lukogho Christophe, Vuhese Léon, Rakajiharison Alain Félix, Riri Léonce Edson et Sangala Richard ont été pour leur part, institués acolytes. 
Fr KASEREKA MUMBERE Zéphirin, a.a. 
 





 

2 commentaires:

  1. Merci au rédacteur pour le choix des sujets et la manière de les aborder

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    1. Merci à toi pour ton intérêt et surtout pour l'attention que tu portes à notre vécu.

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