Il faut oser!...Voici le Complexe scolaire Emmanue D'ALZON

P. Fabien Diadia, a.a.

On ne cessera d’affirmer que l’Assomption n’a pas encore dit son dernier mot à Kinshasa. C’est cet optimisme doublé d’efforts et de sacrifices pour la cause du Règne de Dieu, qui se voit aujourd’hui  couronné, avec la sortie de terre du Complexe scolaire Emmanuel d’Alzon, situé dans la périphérie de Kinshasa, commune de la N’sele, au quartier Mangengenge / Bibwa.

Pour la petite histoire, cela fait aujourd’hui trois décennies que l’Assomption est présente à Kinshasa. Dès son arrivée en 1988, l’Assomption s’est consacrée initialement à l’éveil des vocations et à la formation des futurs prêtres en érigeant un scolasticat de théologie. Peu après, elle a pris la direction de la Paroisse Divin Maître à Masina sans-fil pour l’évangélisation du peuple de Dieu.

Pendant tout ce temps, elle est restée quasiment absente dans le secteur de l’enseignement qui constitue pourtant l’épine dorsale de l’expression sociale de son charisme, spécifiquement dans l’éducation scolaire de la jeunesse. D’ailleurs, nul n’ignore que l’Assomption naquît dans une structure éducative —Le splendide Collège de l’Assomption.

De g. à d.: PP. Thierry, Protais, Benoit, Jean-Claude, Giresse, François, Salvator

Durant toute sa vie, le Vénérable Père Emmanuel d’Alzon a toujours considéré l’éducation de la jeunesse comme son cheval de bataille pour extirper la médiocrité et l’ignorance. Selon lui, « L’éducation demeure à nos yeux le plus parfait moyen pour préparer, dans le monde, dans la vie religieuse et le clergé, une élite totalement dévouée aux intérêts majeurs de l’Eglise. » (E. S. p. 235).

Cet esprit du Fondateur poursuit son œuvre partout où l’Assomption s’implante. En ces jours, ce même esprit s’incarne dans la Région assomptionniste de Kinshasa à travers la naissance du complexe scolaire Emmanuel d’Alzon. En fait, c’est une école en progression qui a ouvert ses portes le 3 septembre 2018.

Photo prise après la toute première messe de la commuté de Bibwa

Elle compte 4 classes dans un bâtiment de deux salles. Les deux premières classes (1^ere et 2^eme  années) fonctionnent l’avant-midi et les deux autres années (3^eme et 4 ^eme années) fonctionnent l’après-midi. L’école est placée sous la responsabilité du frère Marcel KABAMBA, en collaboration avec le père Fabien DIADIA.

Au début de l’année scolaire, l’école a enregistré un effectif de 74 élèves. Deux semaines après, l’effectif est revu à la baisse. 13 élèves sont partis d’eux-mêmes parce que leurs parents ne sont en mesure d’honorer les frais scolaires qui s’élèvent à 35000 francs congolais le trimestre  soit 21.4 dollars américains.

Il sied de signaler que, l’école se situe dans une banlieue de Kinshasa où la majeure partie de la population est cultivatrice. Elle vit avec moins d’un dollar par jour. Aussi, ils sont moins nombreux les parents qui ont fréquenté l’école ; c’est ainsi qu’ils préfèrent envoyer leurs enfants aux champs qu’à l’école.

En dépit de cette réalité morose, cette parole du père d’Alzon nous encourage à aller au large : « Les difficultés ne doivent jamais nous arrêter. Est-ce que notre Seigneur n’a pas eu beaucoup à souffrir de la grossièreté, de l’inintelligence, de l’incrédulité des apôtres eux-mêmes ? » (E.S. p. 239).

En somme, nous croyons à l’avenir de cette nouvelle œuvre assomptionniste dans le sol kinois malgré les difficultés financières de la plupart des parents de nos élèves. Nous exprimons notre gratitude aux autorités de la Congrégation des Augustins de l’Assomption en général et celles de la province d’Afrique en particulier pour leur attention particulière à la Région assomptionniste de Kinshasa.

Dans le même élan, nous saluons la bravoure, la bonne volonté et la générosité de nos bienfaiteurs et confrères qui portent leur pierre à l’édifice de cette œuvre d’éducation afin qu’arrive le Règne de Dieu en nous et autour de nous.

P. Fabien DIADIA, a.a.