La communauté Emmanuel d’Alzon de Kinshasa est une maison de formation
des religieux assomptionnistes en marche vers l’autel. Ils sont pour la plupart
étudiants en théologie à l’Institut Supérieur saint Eugène de Mazenod (4 ans de
formation) et à l’Université Saint Augustin de Kinshasa (USAKIN, 3 ou 5 ans de
formation théologique) pour façonner des prêtres-ouvriers du Royaume.
Cette année
la communauté a produit six finalistes qui sont prêts pour le marché de
l’emploi-la vigne du Seigneur- Avant de les envoyer témoigner de ce qu’ils ont
lu et entendu du Christ tout au long de la formation religieuse et académique,
la communauté Emmanuel d’Alzon a organisé un agapè pour dire « merci » pour la vie
vécue ensemble en quête de la volonté de Dieu.
Une soirée
de circonstance qui a commencé par la
prière de Vêpres s’est poursuivie jusqu’au réfectoire où déjà une table accueillante était apprêtée
et un repas fraternel attisait déjà l’appétit à l’entrée de la salle aux
colorations festives. « Cette soirée est spéciale », a dit le maître
de la cérémonie.
Nous
voulons dire « merci » et « au revoir » à nos chers
finalistes. Nommément : frères Augustin Tasi, Augustin Munene, André
Katsioto, Dominique Kalipi, Jackson Kanzira et Moïse Paka pour le pas franchi
et la nouvelle mission reçue et
acceptée. Nous avons vécu avec eux et nous sommes contents de les voir partir
en mission : pour toutes les grâces reçues, merci ; pour tout
malentendu, pardon », ajouta-t-il avant de demander au diacre abbé Trésor
Kahindo de bénir le repas.
Pendant que la réception était à son comble, les honorés
du jour ont eu droit à la parole pour dire ce qui les tenait en cœur à cette
heure bien précise de leur séjour à Kinshasa. L’un et l’autre a dit
« merci » à la communauté pour la vie religieuse assomptionniste
vécue ensemble et « pardon » pour les imperfections. « Nous
avons fini une étape ; nous en commençons une autre peut-être aussi
importante que la première : l’école de la vie ; le passage de la
théorie à la pratique. Nous avons écouté les autres parler, bientôt ça sera
notre tour d’être écoutés. Le défi est grand. Nous espérons que les théories
apprises à l’école vont correspondre aux
pratiques sur terrain. Nous aurons toujours besoin de vos prières ».
En effet, nous avons besoin des prières des uns et des
autres pour accomplir notre mission : « Allez par le monde entier et
faites des disciples », a dit le Seigneur avant de monter au ciel. Le
supérieur de la communauté, le révérend père
Jean-Marie Vianney a saisi le ballon au bond pour rappeler aux frères
partants cette exhortation : « N’oubliez jamais la prière, la prière
personnelle et communautaire ; sans elle votre vie apostolique devient
très vite un pur activisme. Prenez la prière comme le socle de votre vie. Priez
l’intercession de la Vierge Marie, première missionnaire de l’ère
chrétienne ».
Toutes ces paroles ont été dites en présence du révérend
père Sébastien Mwanza qui séjournait en communauté en partance pour les
vacances en famille. « Je suis particulièrement content de voir ces jeunes
religieux prêts pour la mission. C’est moi qui écrivis leurs lettres
d’obédience quand je fus secrétaire provincial. Pour le moment, je suis au
Canada où j’ai été envoyé comme missionnaire comme vous le serez bientôt. Tenez
bon. La moisson est abondante. Que la vierge Marie vous accompagne dans cet
itinéraire. Demandez toujours conseil à vos aînés que vous allez rencontrer sur
terrain. Je ne peux que vous souhaiter une bonne et fructueuse mission » a
dit, de sa voix douce le père Sébastien Mwanza, secrétaire provincial
honoraire, avant de se lever pour exécuter un pas de danse avec les jeunes
missionnaires au rythme du
« Mukongo ya koba », une composition de Nyoka Longo de l’orchestre
Zaiko Langa Langa qui fait bondir de joie tous les cœurs en liesse.
Pas de fête
sans « Mukongo ya koba ». La soirée festive s’est ainsi poursuivie
dans cette ambiance festive mêlée de rêve, de
dernière nostalgie de la vie vécue sous la forte chaleur de Kinshasa ou
pendant l’elanga’, la seule période où
il fait froid sur cette ville où le soleil ne s’éteint pas.
Notons que
les jeunes missionnaires ont dit au revoir à la communauté en citant chacun la
vigne dans laquelle la mouture provinciale l’a envoyé qui, à Kinshasa pour
certains, à Butembo-Beni pour d’autres,
ou encore à Mbau pour l’extension du Règne de Dieu.
Merci et au revoir. Bonne et fructueuse
mission, chers jeunes missionnaires.
P. François
Nzanzu, a.a.
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